‘L’exposition ‘Art et Programmation’, réunissant des artistes historiques de la galerie Denise René et d’autres, d’une plus jeune génération, propose un regard sur l’abstraction géométrique à travers la notion de programmation. Si elle n’apparaît officiellement dans le paysage artistique qu’en 1962, avec l’exposition ‘Arte Programmata’ en Italie, cette notion recouvre des préoccupations esthétiques dont les sources sont bien antérieures. Elle est présente en filigrane chez les artistes des avant-gardes constructives qui, aspirant à une forme d’art universel, dépersonnalisent leurs créations, appellent à un rapprochement entre art et sciences et le recours aux systèmes .
Dans les années de l’après-Seconde Guerre mondiale, avec l’avènement de la cybernétique et de la théorie de l’information, l’art programmé émerge progressivement et connait un nombre d’adeptes grandissant au sein du mouvement de l’art optico-cinétique et de la Nouvelle Tendance. Il se prolonge dans les années 1960-70 avec l’apparition des premières expériences plastiques générées par l’ordinateur.
Aujourd’hui, les affinités électives entre l’art et la programmation sont plus que jamais d’actualité, l’intelligence artificielle offrant aux artistes la possibilité d’explorer les potentialités infinies de la géométrie algorithmique mais aussi, par le biais de l’interactivité, des espaces virtuels.’
Elias Crespin présente la sculpture ’32 caras en marco’, 2014.
Commissariat de Domitille D’Orgeval et de Denis Kilian.
Avec des oeuvres d’Antonio Asis, Tony Bechara, Jakob Bill, Gianfranco Chiavacci, Gianni Colombo, Carlos Cruz-Diez, Norman Dilworth, Horacio Garcia-Rossi, Karl Gerstner, Auguste Herbin, Matti Kujasalo, Vera Molnar, Mehdi Moutashar, Pe Lang, Ivan Picelj, Torsten Ridell, Santiago Torres, Francisco Sobrino, Gregorio Vardanega, Victor Vasarely, et Yvaral.
Galerie Denise René
22, Rue Charlot
75003 Paris